Influences – Mario #1 – Apéro de gorille

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Introduction

Madame, mademoiselle, monsieur bonsoir ! Il va falloir vous y faire, peu importe le moment où vous lirez mes articles, je dirai bonsoir. Enfin bref, bienvenue dans « Influences » ! Nom qui n’est pas sans rappeler celui de ce site, d’ailleurs. Mon but avec cette série de dossier est de voir ce qui, par le passé, a pu influencer ou pas une série de jeux-vidéo, et en l’occurrence ici Mario. Car il ne faut pas oublier que ce type est un doyen du jeu-vidéo et a même contribué à le populariser. Mais comment ? Nous le verrons plus tard. Pour le moment, concentrons-nous sur ses débuts presque « figuratifs ». Car rien qu’à ses premières apparitions, beaucoup de bases de la série se sont posées.

Asseyez-vous à la table et sortez l’apéro, c’est l’heure d’Influences !

 

L’homme qui saute

Tout a commencé par le rêve américain de Nintendo qui confie à Shigeru Miyamoto la dure tâche de créer un jeu auquel nos amis outre-atlantique pourraient jouer facilement. Très influencé par l’histoire de King Kong, il décida de s’en inspirer et créa le personnage de Donkey Kong (traduit littéralement « l’Âne Gorille »).

Logo Donkey Kong
Voici le logo du jeu. C’est plutôt… bleu.

Ok. Donc on a notre méchant et la jeune Pauline à sauver. Il faut que le héros aille la chercher en haut d’un échafaudage, un charpentier donc. Mais j’aimerais bien le voir apparaître dans d’autres jeux, ce type. Allez, je vais l’appeler Mr Video. Ca passe. Mais il faut qu’il soit unique, pas facile à représenter vu les limitations techniques. Bon, les cheveux, c’est trop compliqué à faire. En plus, avec le fond noir on les verrait pas. Je vais lui faire une jolie casquette rouge. Ensuite, la bouche, pas moyen de faire plus fin que ça, bah ça fait une moustache. On va éviter de confondre les bras avec son corps. Mettons-lui un pull bleu et une salopette rouge. Pour le faire encore plus normal, je vais lui donner un bon gros pif des familles et je vais arrondir son ventre. Ah bah voilà, on l’a notre Mr Video. Mine de rien, il passe son temps à sauter pour esquiver des obstacles… Allez, on va l’appeler Jumpman, c’est plutôt marrant.

Le jeu, Donkey Kong, sorti en juillet 1981 sur borne d’arcade, posa les premiers traits de la série, un ouvrier qui saute et qui vient sauver une demoiselle en détresse. Le principe est plutôt simple, on poursuit Donkey Kong à travers quatre tableaux qui se situent de plus en plus haut. Arrivé au quatrième, on défonce l’échafaudage et Pauline est libérée.

Sauf que chaque série de tableaux représente un niveau. Le jeu continue ensuite par les mêmes écrans mais en plus rapide. La mémoire peu développée de l’époque sur les bornes d’arcades entraînait un kill screen au niveau 22. Au bout de quelques secondes, Jumpman mourrait tout seul et le jeu se figeait. Voilà. Ça semble très simpliste au premier abord mais il s’agit tout de même du jeu vidéo le plus long de l’époque !

Voici en vidéo (chaîne : MamePlayer) ce a quoi ressemblait notre charpentier :

Au vu du succès, les ennuis ne tardèrent pas à tomber dont un procès colossal contre Universal qui réclamait des droits d’auteurs pour la reprise de King Kong. Ce dernier étant, selon son créateur lui-même, du domaine public, Nintendo gagna le procès et Universal remboursa les sommes qu’il avait prélevées chez les diffuseurs.

Ce jeu eu droit à sa suite qui a marqué un peu l’histoire de notre charpentier qui y tint un rôle un peu surprenant…

Un méchant garçon

Nous sommes en 1982 et sur les bornes d’arcades sort un jeu au nom évocateur de Donkey Kong Jr. Comme son nom l’indique, ce jeu marque l’arrivée du fils de Donkey Kong. Mais l’histoire est plutôt surprenante si elle est racontée aujourd’hui. Mario, après avoir sauvé Pauline, capture Donkey Kong et l’emmène avec lui dans la jungle. Son fils, Donkey Kong Jr., décide alors de le sauver. Si vous n’avez pas compris où je voulais en venir dans ma phrase, je vais revenir sur certains points.

Logo Donkey Kong Junior
Un logo bien plus joli que le précédent !

C’est dans ce jeu que pour la première fois, le charpentier est appelé Mario. Pourquoi ce changement ? Aucune idée ! Mais c’est dans ce jeu que le futur plombier prend définitivement son nom. Et franchement, ça lui va plutôt bien.

Ensuite, il n’est pas le héros de ce jeu, mais le méchant. Cela ne choquait pas les gens à l’époque vu qu’il venait de naître.

La preuve de ce machiavélisme en vidéo (chaîne : World of Longplays) :

Peut-être est-ce à cause de la raclée qu’il se prend à la fin ou alors à cause de sa notoriété acquise par la suite, mais il ne sera plus jamais le « méchant » dans un jeu. Nous verrons toutefois par la suite que ce petit casier judiciaire n’a pas entaché son CV. Loin de là !

Petite anecdote, il se trouve que le Donkey Kong Jr. de ce jeu est le Donkey Kong d’aujourd’hui, ce qui fait de Cranky Kong le Donkey Kong de l’époque. Un poil compliqué !

 

A deux, c’est mieux !

Oui, car malgré ce passé douteux, c’est à Mario qu’on fait confiance en 1983 pour enquêter dans les égouts de New York quand de mystérieuses créatures y apparaissent. C’est ainsi que Mario fait sa reconversion en tant que plombier. Mais comme cette aventure est pleine de danger, il va appeler son frangin Luigi. Nous pouvons parler dès maintenant des frères Mario, aussi appelés Mario Brothers, appellation qui, sous sa forme réduite, donne le nom à ce jeu : « Mario Bros. ». Avec le point, s’il vous plaît.

Logo Mario Bros.
On sent que la bonne époque arrive !

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